Comme tous les ans, nous sommes impatients d’arriver à Cayeux pour la conviviale organisée par les Ventcourtois. Cette année nous arrivons de jour et surtout sans encombre (pas de crevaison en vue).

Soirée de vendredi très agréable, où nous commençons par l’apéritif offert par Maxime pour fêter son anniversaire de demain. Et oui, il a déjà 40 ans (de cerf-volant, bien sûr !). Nous continuons avec une part de clafoutis (façon Bernadette, avec les cerises de Chantal), des morceaux de parmesan, du gâteau au pain d’épices (spécialité Belge de Nicole)… Une collation, certes décousue, mais très sympathique.

Et pour nous mettre en forme avant le festival, Michel (celui des pirates) nous confie balles et clubs pour nous entraîner au practice. La pelouse, fraîchement tondue, nous y invitait. Fous rires et soirée sportive !

Samedi matin, nous commençons par monter l’expo. C’est (presque) devenu un rituel, tous les ans nous mettons en avant un pays. Après le Brésil, le Cambodge et l’Indonésie, cette année ce sont les cerfs-volants Afghans qui sont à l’honneur. Le livre et le film « les cerfs-volants de Kaboul » nous ont bien sûr inspirés. Nous avons apporté des photos et des documents prêtés par l’Ambassade d’Afghanistan.

Nous profitons de cette page pour leur renouveler nos remerciements. A travers cette petite expo, complétée par des Goudi Param (cerfs-volants afghans) apportés par Bruno, nous voulions aussi poser un autre regard sur ce pays, ses coutumes et ses traditions.
   
     
La matinée passe vite, d’autant plus que Joël a apporté un nouvel objet très prenant : un Rolling Ball de table. Même principe que ceux actionnés par le vent, mais là c’est l’Homme qui doit se concentrer et manipuler les billes. Nous y passeront tous un certain temps... Jusqu’à l’heure de l’apéro, offert la famille Goupil pour l’anniversaire de Joël qui a pris un an la veille !
 
 
Les couloirs du vent s’installent coté barnum tandis que Didier monte ses instruments côté mer, pour profiter d’un bon vent. Les cerfs-volants commencent à s’accrocher dans le ciel.
       
 
Cette conviviale est vraiment multi activités, la preuve : les fusées à eau, avec un pas de tir fait maison (par Joël, bien sur !) Cela va mobiliser les garçons (de tous âges) un bon moment. Et comme le public va les encourager à chaque départ en assurant le compte à rebours… Ils vont y prendre goût.
Les bouteilles en plastique, type boisson gazeuse, peuvent résister à une pression maximale de 8 bars.

Il est conseillé de ne pas monter au-delà de 7 bars pour tirer en toute sécurité.

J’arrive presque à 1 bar (on ne se moque pas) mais certains pousseront jusqu’à 9 bars !!

Les fusées peuvent partir avec une vitesse de 100 à 200 Km/h pour une altitude de 100m environ. Impressionnant !!

Bon il va falloir se discipliner et mettre en application les règles de sécurité : ’en dehors du lanceur, les autres personnes doivent se tenir éloignées d’une dizaine de mètres.
Là aussi c’est à revoir !
 
Normalement un pétard assure la séparation de la fusée et l’ouverture d’un parachute qui freine la chute ; normalement …Au vu des différents lancements, on va dire que les pétards devaient être trop vieux, ou que la mèche n'était pas assez longue....Dans l’après-midi, des démonstrations, des ballets, des lâchers de bonbons …et nous nous retrouvons vite pour le barbecue du samedi soir, offert par les Ventcourtois. Les quelques gouttes de pluie ne viendront pas entamer la bonne humeur qui règne sous le barnum.
 
Nous avons revêtu nos pantalons Afghans et rapporté du Noni Afghani, pain Afghan.

Traditionnellement, ils sont cuits dans un tandoor, four construit sous terre constitué de briques que l'on fait chauffer et sur lesquelles on frappe et on colle les noni, ce qui leur donne leur forme ovale caractéristique. C’est l’Ambassade qui nous avait donné l’adresse d'un boulanger Afghan à Paris : Ali, qui est Hazara.

Après le repas nous projetterons des petits films sur les Goudi Param ainsi qu’un film prêté par l’Ambassade sur l’Afghanistan au cours des années 60-80. Clément et Vincent ont assuré la partie technique de cette projection.
     
Dans la matinée de dimanche, le soleil est présent, le vent tourne un peu, puis s’établit : vent de mer soutenu. Idéal pour passer une superbe journée. Dans le ciel de nouveau de nombreux cerfs-volants. Nous replantons notre mât sonore et nos bannières. Michel a apporté de nouvelles peluches pour le jardin du vent de Thierry. Pendant ce temps on s'affaire au barbecue.
 
 
On retrouve le thème de l’Afghanistan dans les moindres détails : Bruno a fait une composition visuelle, un grand "A" avec les verres d’apéritif. Nous rejoignent Monsieur Yves Masset, nouveau Maire de Cayeux, et d’autres personnalités. Nous sommes rassurés, la conviviale de Cayeux continuera. Nous offrons du Noni Afghani à Mr le Maire, intrigué par le choix de l’Afghanistan, mais satisfait de l’organisation. Pour fêter son anniversaire, Bruno nous offrira du gâteau battu (symbole de la gastronomie picarde).
 
     
Dans l’après-midi nous ferons quelques démos de Goudi Param, en costume (presque) traditionnel.
Mais le vent soutenu aura raison de nos cerfs-volants de papier. Seuls ceux de Patrick et Clément voleront parfaitement.

Avant le règne des Talibans, les enfants jouaient au cerf-volant les vendredi (jour de congé hebdomadaire) et seulement l'hiver (période des vacances scolaires). Chaque quartier, chaque ruelle avait son champion.

Chaque année, plusieurs quartiers de Kaboul organisaient un combat de cerfs-volants, événement phare de cette époque de l'année.

Les règles étaient simples : Faire voler son cerf-volant, couper le fil de ses adversaires…et entendre la foule s’exclamer : Boboresh ! Boboresh ! « Coupe-le ! Coupe-le ! »

Après-midi bien remplie : combat de rokkaku féminin, lâcher de bonbons (quelques kilos), combat de rokkaku, catégorie messieurs.
La veille Bruno avait annoncé un baptême de nounours et autres doudous… Des enfants sont donc revenu avec leur nounours préféré, Bruno prête le casque à doudou et le parachute. Après le saut le doudou ou le nounours reçoit un diplôme. Emmanuel, qui finalement est aussi resté un grand enfant, fera faire le grand saut à son chat, Chafarin, qui est désormais diplômé parachutiste.
 
Dans les démonstrations de la journée, Michel (encore un) nous fait un ballet un peu original, mais plein de poésie, avec la « danse du dragon », qu’il fait évoluer au bout d’une canne à pêche. Il fera aussi du révo, mais c’est lui qui fait le ballet, par le cerf-volant. Pendant ce temps, les Mariette déploient leur train de cerfs-volants pilotables, munis de queues, et décollent pour un ballet majestueux.
 
 
Les pirates, Sébastien, Bernard et Jérémy assurent un méga team de Nasa. Et on peut se rendre compte que ça tire bien fort. Ils feront aussi des initiations au pilotage. Les enfants sont enchantés !
 
 
Il y a beaucoup de public, cette conviviale est une vrai réussite. Un grand merci au Ventcourtois, et bien sur à Bruno, pour cette ambiance si particulière que l’on trouve à Cayeux.
 
crédit photos : Séverine Feuquières - Thierry Gosset - Patrick et Patricia Mouchague